jeudi 6 décembre 2012

« Les P’tites Misères » de tous et chacun


Avant toute chose, je tiens à féliciter Laurent Blanchard pour son nouveau rôle à l’exécutif de la ville de Montréal. Être le numéro deux, ce n’est pas rien. Certains journalistes l’ont qualifié de personnage discret. Certes, discret il l’est. L’ayant connu comme directeur de son propre journal, je peux dire aussi que c’est un professionnel consciencieux. Et même si je n’avais que le rôle de caricaturiste des Nouvelles de l’est, mon patron prenait la peine de m’expliquer le monde politique que je devais illustrer une fois par semaine. Maintenant, qu’il est de l’autre côté de la barrière, il m’en voudra pas si je dessine son nouvel univers. Voilà qui est chose faite et en couleurs s.v.p.
 
Dernièrement je me suis amusé à lire un billet d’un pauvre chroniqueur qui rageait contre le changement d’horaire du ramassage des ordures ménagères. J’avoue que ça m’impressionne toujours de constater que des gens sont payés pour écrire sur leurs p’tites misères. Je dois dire aussi que cela me divertit; je trouve plaisant le sens de l’humour déployé dans ces billets d’humeur. Vrai, je trouve ça drôle dans le bon sens du terme. De la même manière, j’ai souri  à la complainte d’un autre qui vendait trop peu de copies de son roman dans un salon du livre aussi gros que celui de Montréal. J’aimerais leur dire que c’est un immense avantage d’avoir accès à un journal à grand tirage, même si leur vie respective ne vaut pas celle d’une œuvre littéraire épique. Bon, on ne pas insister pour qu’ils écrivent presque tout le temps sur les horreurs de ce monde; ce qui passe dans la bande de Gaza, par exemple.


Moi-même, en tant que Phil Angers, j’ai évité ce sujet qui ne cesse de revenir dans l’actualité. Par contre Angers parlera de conflits armés dans les pages de Triskell Associés. Ces affrontements qui perdurent et se répètent ad nauseam, depuis…hoo! Au moins depuis qu’une créature simiesque  a trouvé un bâton pour frapper son adversaire.

L’espèce humaine n’a jamais réussi à éviter totalement la guerre sur cette terre. Quand deux groupes (ou plus) de belligérants s’affrontent quelque part, l’O.N.U. se montre de plus en plus impuissante à résorber les conflits. D’ailleurs, il est difficile de qualifier une organisation de « Nations Unies » si elle composée de nations qui s’opposent.

Les raisons de ces affrontements peuvent être multiples, qu’ils s’agissent de conquête de territoires, de philosophies religieuses qui se confrontent ou plus concrètement de positionnement commercial sous-jacent, quand il y a des richesses ou des matières très convoitées.
Rien de simple à démêler, mais toujours beaucoup de morts dont on peut s’attrister.

Anonymous
C’est le titre d’un film en DVD vu récemment. Hé non, il ne s’agit pas d’un documentaire sur un groupe d’activistes qui portent un masque souriant. Ça parle plutôt de Shakespeare et de son œuvre, qui ne serait pas finalement le travail du grand auteur de théâtre si connu.  C’est en effet la plausible théorie que la majeure partie des œuvres attribuées au maître anglais auraient été en réalité composées par un aristocrate dont la famille, vivant sous un dogme religieux, lui refusait toute possibilité de montrer ses créations artistiques au grand public. Le noble en question ne pouvait assouvir sa passion qu’en utilisant un prête-nom qui serait libre de faire connaître ses pièces. Et tout cela au travers d’intrigues de la cour élisabéthaine de l’Angleterre, mêlant inceste et meurtres. Pas si étonnant donc, de ne pouvoir démêler le vrai du faux.

Est-il si facile de pouvoir voler l’œuvre de l’un pour en faire sienne? Il semble que oui…et des tentatives de ce genre furent déjouées sur internet. Mais peut-être que certaines ont réussi, sur internet ou sur d’autres supports. On n’est jamais assez prudent pour protéger ses droits d’auteur. J’y pense à chaque fois lorsque je dévoile un peu plus le projet Triskell ici. Même lorsqu’il s’agit de dessins rejetés ou de vieux trucs ressortis des tiroirs.

Malédiction et Contes
Un mot bien terrible qui scella parfois le sort de malheureuses personnes durant les chasses aux sorcières de l’inquisition. Qu’est-ce que vous voulez? Les indigents n’ont parfois que l’option de maudire les puissants de ce monde qui ne leur laissent pas grand-chose à se mettre sous la dent.
Mais les malédictions sont parties intégrantes de notre culture d’humain, et pas seulement dans les temps anciens. Prenez les contes de fées. La plupart racontent les étapes difficiles du héros à franchir lors de son périple jusqu’à sa récompense. Et la règle courante est d’établir une malédiction avant même la naissance du personnage dont l’histoire sera racontée. De cette façon, il (ou elle) ne pourra évoquer l’injustice de cet handicap. En effet, Pinocchio par exemple ne pourra se plaindre de son nez qui rallonge s’il dit un mensonge; alors que tous les gens mentent (comme dirait le Dr. House) sans avoir à craindre un allongement de leurs appendices nasales. Pinocchio, la marionnette de bois, ne pourra devenir un p’tit garçon en chair et en os que s’il accomplit un grand exploit, en évitant le mensonge pour se faciliter la tâche. Il s’agit donc d’un conte pour apprendre aux enfants les vertus de la vérité.  Mais qui apprendra aux adultes supposément plus matures?

Oui. Nous sommes ces êtres matures qui menaçons notre planète tous les jours. Nous pratiquons une frénésie de consommation qui transforme les dépotoirs de déchets en chaîne montagneuse. Nos véhicules sont de plus en plus gros alors que les familles rapetissent comme la couche d’ozone. Notre société n’est plus capable de nous proposer un restaurant à la mesure de notre appétit. Et selon l’humoriste Nantel, nous sommes tous corrompus, chacun à notre échelle. J’ose en citer un troisième, tiens : en chaque homme il y a un Iznogoud qui sommeille, De Tabary évidemment.

Mes bons vœux
Et puis, et puis…il n’y a presque plus de neige qui tombe avant Noël. Pourtant, là, je suis moins porté sur les hauts cris. Pourquoi? Parce que j’ai toujours associé neige et froid comme des facteurs difficiles pour la survie. Car il faut bien comprendre ce que c’est de tirer le diable par la queue quand les premières journées hivernales se pointent. Ce que c’est  de réduire le chauffage pendant plusieurs mois pour rapetisser ces montants d’enfer liés à l’inévitable facture.

Combien de fois j’ai entendu des  gens espérer un « Noël Blanc », et quelques temps après se précipiter vers le sable chaud des destinations soleil? En plus, ils reviendront avec leurs tans casse-noisette pour se lamenter de l’hiver qui persiste!! Enfin, combien de ces gens décollent de leurs sièges d’automobile et arpentent sur de bonnes distances les trottoirs englués des villes nordiques pendant qu’un vent glacial leur balaie le visage? Il faut bien admettre que cette longue période n’est pas qu’un paradis commercial pour les adeptes de  stations de ski ou les amateurs de motoneiges. D’un côté on veut pratiquer des sports avec la venue du froid, et de l’autre on utilise toutes sortes de véhicules super polluants pour activités sportives.  Faudrait savoir ce qu’on veut! Il faudrait arrêter de prédire les pires catastrophes dans une centaine d’années et agir dès maintenant en les prédisant dans moins de 20 ans! Ça ferait plus peur.

Ha et oui : Au diable les psys qui tentent de nous faire croire que notre climat frigorifique peut être plaisant si on l’accepte! Qu’ils essaient leurs baratins sur les plus importantes populations du monde, qui elles, habitent toutes au sud!

Mais je vois tout en noir. Et l’esprit des fêtes n’a rien à voir avec la neige finalement.
C’est ce qui compte après tout.

Je remercie en cette fin d’année qui arrive ma compagne Michèle qui m’endure depuis des lustres. Je remercie aussi  mes amis qui m’ont apporté leurs lumières et leurs commentaires pour ce blogue entres-autres.  Et mon fils, qui finira bien par m’assister sur quelques créations à venir.